Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

balleperdue

balleperdue
Publicité
Derniers commentaires
Archives
balleperdue
22 novembre 2007

Ombre et lumière

La France a conclu mercredi en Ukraine son parcours des éliminatoires pour l'Euro 2008 (2-2). Dans ce match sans enjeu, les Bleus étant déjà qualifiés, la surprise est venue de la première titularisation au poste de gardien de but de Sébastien Frey.

Le portier de la Fiorentina, qui disposait d'une cote de confiance proche de celle de Gianluigi Bufon en Italie, avait l'occasion pour ce match de supplanter Mickaël Landreau peu rassurant lors de ses dernières sorties. Tous les observateurs ont donc guetté la prestation de celui qui fût annoncé comme l'un des meilleurs mondiaux à son poste.

Et patatras ! Alors que l'équipe de France était revenue de la pause avec un avantage au score (2-1), voici que notre néo-bleu commettait une faute de main coupable permettant aux Ukrainiens de revenir dans la partie. Un drôle de but contre son camp sur une tête relativement anodine d'Andrei Schevchenko.

"Hors jeu" de mains, jeu vilain. Et tout le crédit médiatique accumulé puis des années qui s'envole en une claquette.

Interrogé par les journalistes, le malheureux d'un soir invoquera un fautif projecteur. Un (f)rey de lumière en quelque sorte !

Publicité
Publicité
19 novembre 2007

Mon meilleur ennemi

C'est fait ! La France est qualifiée pour l'Euro 2008 qui se tiendra concomitament en Suisse et en Autriche au printemps prochain. Une qualification acquise avant l'ultime déplacement prévu en Ukraine ce mercredi.

Maintenant que le billet est en poche, la question du mérite revient en force dans l'espace médiatique. Est-ce l'Italie qui nous a permis de valider notre ticket européen en allant s'imposer en Ecosse? Ou sont-ce les Bleus qui ont arraché à la force de leurs chevilles ces 25 points nécessaires pour s'offrir une escapade austro-suisse?

La logique pencherait du coté de la deuxième hypothèse tant il patent que les résultats s'obtiennent avant tout sur le terrain. Point de discussion possible donc sur une qualification dans les règles de l'art.

En revanche la mauvaise foi des commentaires des joueurs de l'équipe de France, après le succès italien, confine au ridicule. Ces derniers autant que leur sélectionneur s'étaient faits, avant samedi, les ardents défenseurs de leurs bourreaux mondialistes. Des supporters d'un soir trop contents d'espérer la victoire d'un futur rival lors du prochain championnat d'Europe. Un allié de circonstance mais un réel ennemi.

On se souvient cet été des propos peu amènes de Raymond Domenech avant le match retour Italie-France de septembre. Une réminiscence amère d'une fameuse finale perdue? La parole de notre sélectionneur aux sourcils sombres s'était libérée au point de laisser entendre que le football italien naviguait aux frontières de la légalité. Cette sortie  "spontanée" avait d'ailleurs valu à son auteur une convocation devant la commission de discipline de l'UEFA et une suspension du banc de touche pour la rencontre sus-mentionnée.

Et puis avec le temps va, tout s'en va. Trois mois plus tard, voilà que notre Raymond national se mue en tifoso numéro 1 des Transalpins embarquant dans son sillage son bloc équipe. Exit les déclarations musclées contre les Italiens. Place au soutien inconditionnel de l'ennemi sudiste dans cette marche vers l'Euro 2008.

Le vieux dicton prétend que les paroles s'envolent... On n'attendra pas plus de 24 heures chrono pour que le naturel re-galope. Le supportérisme de la veille se transforme dès le lendemain en un minimalisme doménéchien : la victoire italienne a eu comme principal effet de qualifier la seule Italie. Comprenez par là que les Français n'ont pas à remercier l'Italie pour leur qualification automatique.

N'empêche que samedi les Bleus des deux cotés des Alpes sont passés. Et ce sont les Ecossais, Marrons, qui ont trinqué !

12 novembre 2007

Les Paco Rabane du foot

Le microcosme des experts journalistiques embarquant dans leur sillage les supporters hexagonaux avait prévu que l'Olympique de Marseille, deuxième du dernier exercice et au recrutement estival conséquent, serait un concurrent sérieux pour le titre de champion de France.

Afin de vendre du papier, par fantasme de voir L'Olympique de Lyon chuter après six titres consécutifs ou par méconnaissance de la culture marseillaise, les médias n'ont pas arrêté de gloser sur le futur ogre phocéen. Et que je te cite telle ou telle recrue devant faire le bonheur des supporters phocéens.

Tous ces faiseurs d'opinion qui ne craignaient "dégun" dans leurs commentaires se sont faits tacler par la réalité du terrain. Hors-jeu les Cissé, Ziani, Zenden ou Cheyrou, joueurs censés remettre à flot l'OM d'antan.
Ce sont en fait des illustres inconnus venant de niveaux inférieurs tels le National (Valbuena), la Ligue 2 (Mandanda) ou Le Mans (Bonnart) qui donnent satisfaction et crèvent l'écran par leur talent ou leur envie.

De champions potentiels en ce début de saison les Sudistes sont aujourd'hui relégués en queue de peloton. Experts vous avez dit !

11 novembre 2007

Arche de Zoé

Elle fait l'actualité depuis plusieurs jours pour avoir essayé de transférer des gamins tchadiens sur le territoire français. La désormais célèbre Arche de Zoé a failli réussir son forfait en usant de divers stratagèmes pour passer les successifs barrages placés sur sa route. Au menu des mensonges : communication laissant croire que les enfants venaient du Soudan, apparition de la même association sous une dénomination anglaise (Children Rescue), discours aux familles leur promettant une éducation dans un centre de l'Est du Tchad...

Un détail m'a frappé en regardant les images des enfants-valise; ils étaient tous vêtus d'un maillot de football. Une réflexion me vient à l'esprit : le cerveau de l'opération aurait-il promis, dans sa mythomanie, une carrière européenne de footballeur aux jeunes bambins pour les convaincre de suivre l'association ?

A une affabulation de plus ou de moins près?

8 novembre 2007

Histoire Di ouf !

Un Diouf peut en cacher un autre. Ou plutôt en remplacer un autre. Ainsi Mouss Diouf, alias inspecteur Julien N'guma dans la série Julie Lescaut, va devoir répondre devant la justice d'usurpation d'identité au détriment de Pape Diouf, actuel président de l'Olympique de Marseille.

L'acteur et sa compagne sont accusés d'avoir bénéficié de billets gratuits sur Air France en utilisant le patronyme du dirigeant phocéen qui avait cumulé assez de miles pour s'envoyer en l'air gratos.

Pape Diouf dont le siège serait de plus en plus éjectable du coté de la Canebière confirmerait-il, par là, sa légendaire prudence en estimant que ce n'est pas le moment de prendre place à bord d'un avion ?

Publicité
Publicité
6 novembre 2007

La France qui gagne

Si tous les observateurs s'accordent à dire que le championnat de France est plutôt médiocre en terme de spectacle, c'est que nos clubs n'attirent plus les stars. La raison souvent invoquée par les autorités du foot est le désavantage fiscal de notre modèle économique. En effet, un joueur de Ligue 1 coûte deux fois plus en charges, à salaire identique, que celui du championnat d'Angleterre.

Le football français serait donc moins riche au final. L'argument est recevable mais il n'est pas suffisant à expliquer la fuite des crampons vers l'étranger et son corollaire, l'appauvrissement de notre championnat. Les raisons sont aussi ailleurs !

Ainsi le dernier bilan du marché des transferts de l'intersaison 2007 montre que les présidents de Ligue 1 ont fait de belles affaires. Ils ont vendu leurs joueurs pour 178 millions d'euros quand ils n'en achetèrent que pour 45. Bilan : une belle plus value de 133 millions d'euros.

L'exercice précédent, 2006, avait déjà permis aux clubs d'engranger un bénéfice de 15 millions ( 76 millions d'achats contre 61 de ventes) alors qu'en 2005 ils accusèrent un déficit de 37 millions ( 92 contre 55). Autre source de satisfaction le bilan comptable des clubs français, sur la saison 2005/2006, qui s'est clôturé sur un excédent de 28 millions d'euros. Il faut remonter à 1999 pour retrouver un résultat positif !

A la bonne santé financière du foot français, grâce à l'action de Direction Nationale de Controle et de Gestion (DNCG) dont le rôle est de contrôler les finances des clubs, s'ajoute le pactole de la Ligue Professionnelle de Football (LFP). Ainsi sur la période 2005-2008, la LFP aura encaissé chaque année 600 millions d'euros en faveur des clubs pour que Canal Plus jouisse de l'exclusivité des droits télévisuels du championnat.

Cette manne tombée du ciel aurait donc pu s'investir dans l'achat de vedettes pour animer notre championnat. Que nenni ! Les dirigeants des équipes professionnelles ont préféré dépenser pour leurs stades, espérant ainsi augmenter les revenus tirés de cette politique, ou pour leurs installations sportives. Ils ont également favorisé le pouvoir d'achat des salairiés-joueurs.

Résultat de cette inflation : le passage du salaire moyen hors prime de 35 000 à 44 000 euros bruts, en deux saisons, pour un joueur de l'élite. Une bagatelle au regard des 145 000 euros des footballeurs anglais ou aux 45 500 euros de ceux de deuxième division britannique. Mais une raison suffisante pour apprendre la langue de Shakespeare !

1 avril 2007

Paris perd pas le Nord !

Est-ce-que la position de vingtième du championnat fournit un supplément d'âme à une équipe? Est-ce-que le vent de la relégation souffle si fort,à l'extrêmité du classement, pour que les joueurs prennent conscience d'un avenir périlleux?

Les Parisiens qui, au coup d'envoi du dernier match de la trentième journée occupaient l'ultime place du championnat de ligue 1, ont vite compris que cette rencontre contre le Racing Club de Lens revêtait une tournure très singulière. Jamais cette saison les hommes de Paul Le Guen n'ont eu les faveurs de toucher le fond du fond. On dit qu'il faut toujours une première fois ! Et c'est la victoire des vaillants sedannais sur la pelouse d'un concurrent direct, le FC Nantes, qui a précipité un drame jamais envisagé au PSG : le bonnet d'âne ! Pour un club dont le budget est de 70 millions d'euros, le troisième de France, et qui attire encore quelques stars, ça fait vraiment bordel !

Les Lensois, solides dauphins de Lyon, malgré leurs récentes contre-performances, avaient en revanche à coeur de rassurer leur public, qualifié de meilleur de France, et de se racheter d'une défaite en terre auxerroise lors de la précédente journée (1-0). Mais contre toute attente, la visite des Franciliens en pays Artois s'est révélée incroyablement fructueuse. Habitués à revenir bredouilles des déplacements, les joueurs de la Capitale ont tenu jusqu'au bout un match qu'ils ont entamé de la meilleure des manières.

Prenant l'avantage dès la deuxième minute par Amara Diané, le PSG a subi le jeu bien construit et collectif des Lensois. Une organisation bien huilée, utilisant habilement toute la largeur du terrain, qui a beaucoup gêné le coté droit parisien où le jeune Mulumbu colmatait du mieux possible le poste vacant d'arrière de Bernard Mendy, suspendu pour avoir reçu un carton rouge.

28 mars 2007

Un vent nouveau !

Le péril vieux s'annonce t-il prochainement au sein de la maison Bleue? La question mérite d'être sérieusement envisagée tant la prestation des jeunes apprentis, convoqués par Raymond Domenech mercredi soir, a été convaincante.

Il régnait ce parfum de révolution tranquille sur la pelouse du stade de France, lors du match amical opposant la France à l'Autriche, future co-organisatrice de l'Euro 2008 avec la Suisse. Les blessures en cascade ( Henry, Vieira...) ou les méformes du moment ( Trezeguet, Saha...) ont permis au patron des Bleus d'effectuer de fructueux essais, en lançant dans le grand bain vert de jeunes joueurs prometteurs.

Avec une moyenne d'âge lègèrement supérieure à 25 ans au coup d'envoi, le sélectionneur présentait une des formations les moins expérimentées depuis sa prise de fonction à la tête de l'équipe de France. Le secteur du milieu de terrain offrait ainsi un quatuor inédit. Rio Mavuba, Lassana Diarra et Abou Diaby étaient cantonnés à la récupération tandis que Samir Nasri, posté derrière les deux attaquants, Cissé et Anelka, avait pour mission de pourvoir en bons ballons le duo offensif.

Avec cette jeune garde composée de Diarra, Diaby et Nasri, une sensation de déja vu envahissait l'observateur lambda. La gestuelle, la combativité ou le talent technique rappelaient inexorablement leurs prédecesseurs, Makélélé, Vieira et Zidane, aux mêmes postes. Comme pour mieux brouiller les pistes, ces apprentis Bleus là ont su hisser leur talent au niveau de leurs modèles respectifs. Une facétie qui rendra d'autant plus intriguante les futures compositions de Raymond Domenech.Et que dire de Karim Benzema ! Du haut de ses dix-neuf ans, le Lyonnais a crânement endossé la tunique bleue. Pour une première sélection, il s'est même permis le luxe d'ouvrir son compteur but, ringardisant un Djibril Cissé, une fois de plus maladroit et conspué par une partie du public.

La complicité de l'unique buteur, Benzema, avec son passeur, Nasri, augure d'un tandem prêt à casser la baraque. Pas sûr que ces choix supplémentaires facilitent la tâche du sélectionneur. Boire comme choisir, c'est éliminer ! Certaines décisions vont paraître imbuvables à certains !

27 mars 2007

Au bal masqué !

Si Tartuffe existait de nos jours, il aurait assurément sa place au panthéon du microcosme marseillais. L'imbroglio de la reprise de l'OM, par l'inénarrable repreneur déchu, Jack Kachkar, a montré que les courbettes pouvaient se transformer subitement en tâcles assassins.

Le 23 mars, Robert Louis Dreyfus ( RLD), propriétaire du club, annonçait que l'homme d'affaires canadien ne serait pas son remplaçant. Ce dernier, n'ayant pu réunir les fonds indispensables à la reprise et à la pérennité de l'entité olympienne, a été définitivement écarté des desseins de l'OM. Ce carton rouge délivré par l'arbitre Dreyfus a confirmé le doute sur le sérieux et les promesses, aussi dithyrambiques qu'irréalistes, du personnage exotique.

Mais avant vouer aux gémonies celui qui eût droit à son quart d'heure de gloire marseillaise, tous ceux qui voient l'OM avec des yeux de Chimène ont bien caressé dans le sens du poil le peuchère Kachkar !

Au rayon des pharisiens, le monde politique local se taille une belle part du lion. Jean Claude Gaudin, maire de la ville, n'avait pas daigné s'inquiéter de l'arrivée d'un investisseur venu de loin et peu au fait des choses du football. L'absence de réaction publique du premier magistrat de la cité phocéenne pouvant se lire, alors ,comme un blanc seing accordé à la reprise de l'emblématique club. Son premier adjoint, Renaud Muselier, se permettait même, l'argent n'ayant pas d'odeur pourvu qu'il soit abondant, de ne pas jeter la suspicion sur le repreneur désigné, en déclarant : " Jack Kachkar dispose de la caution des plus grandes banques mondiales. Il a fait preuve de transparence sur l'origine des fonds". A tel point que personne n'en a vu la couleur ! Et Robert Louis Dreyfus, qui n'est pas daltonien, a compris qu'il ne voulait pas être marron plus longtemps. Cette reprise en main du patron a, comme par enchantement, été unanimement saluée. Jean Claude Gaudin alla de son couplet en félicitant le propriétaire du club, griffant au passage son adjoint,  pour " sa décision de ne pas vendre l'OM coûte que coûte ".

Du coté des dirigeants, on n' est pas en reste. Pape Diouf, président en exercice de l'OM, a longuement paradé devant micros et caméras en compagnie du potentiel impétrant, en janvier et février. Sa position, et ses intérêts personnels, dictaient sans doute une attitude difficilement rebelle vis à vis d'un homme annoncé comme son futur patron. Mais l'ostentation et le discours un peu trop positifs du dirigeant olympien, à l'égard du Canadien, empruntaient trop souvent les atours d'une rhétorique impeccablement diplomatique. De la diplomatie à la franchise, il a fallu la fin de non recevoir décidée par RLD le 23 mars. Et Pape Diouf de balancer le fonds de sa pensée en déclarant que cette décision est " un geste fort de ne pas sacrifier le club à l'aventure Kachkar".

Tout le monde est donc soulagé du coté du vieux port. Il parait que l'on sait ce que l'on perd, mais pas ce que l'on gagne ! Et ceci est bien valable pour tout le monde !

26 mars 2007

Pas belle la vie !

L'ultimatum pour la reprise de l'Olympique de Marseille, fixé au 23 Mars par le propriétaire Robert Louis Dreyfus (RLD), aura été fatal à Jack Kachkar ! Président virtuel deux mois durant, l'homme d'affaires canadien, spécialisé dans l'industrie pharmaceutique, aura du mal à avaler la pilule. Relégué hors du rectangle vert pour ne pas avoir apporté les fonds nécessaires au projet de reprise du club (115 millions d'euros du rachat plus 80 millions répartis en un investissement de 20 millions par saison sur quatre ans), le businessman ne concrétisera pas un " rêve ", comme il le supposait aux balbutiements de l'affaire.

L'histoire aurait pu paraître navrante dans un autre environnement. Dans le contexte marseillais, elle prend des allures risibles. Les palinodies du microcosme sudiste étant les ingrédients d'une bouillabaisse toujours plus onctueuse et à la saveur inattendue. Petit retour en arrière sur un récit pagnolesque !

Les premiers pourparlers entre les RLD et Jack Kachkar remontent à plusieurs mois. Le premier, tiroir caisse du club mais ombre de lui même dans la quotidienneté marseillaise, ne cache plus son envie de refiler le bébé avec l'eau (M) du bain. En janvier, l'offre du Canadien semble être la plus solide et convenir à l'actionnaire, qui pense avoir trouvé l'homme idoine pour se libérer du fardeau olympien. Le deal entre les parties, inscrit la date du 26 février 2007 pour le processus de vente. Jusque-là tout va bien !

Jack Kachkar développe alors une stratégie de communication tous azimuts ! Il ne craint dégun et se voit déja en haut de l'affiche ! Il nous apprend qu'il passe ses vacances dans la région depuis cinq ans, et qu'il est tombé amoureux de la cité méridionale. Encore un dégat collatéral de la série " Plus belle la vie " ? Il crie haut et fort qu'il aime le football depuis tout petit. Pour vendre un peu plus médiatiquement leur futur patron, les dirigeants olympiens, tartuffes au possible, se disent impressionnés par sa connaissance de l'ensemble du groupe professionnel et par ses discussions tactiques. Le garçon sait se prendre au jeu. Il distribue à qui mieux mieux des autographes - un prénom à consonnance américaine, Jack, ça le fait ! -, il danse sur les tables avec les joueurs, après une victoire en championnat. Malin et attentif aux coutumes locales, l'homme d'affaires, pour mieux se faire accepter, promet monts et merveilles pour les années à venir : la conservation dans l'effectif de joueurs à la valeur symbolique ou réelle, Cissé et Ribéry ; la reconquête des titres de champions de France et d'Europe ; l'arrivée de stars internationales..... Et le peuple bleu et blanc va droit au but !

Mais l'enthousiasme des uns va être contrebalancé par la suspicion des autres ! Dans une Europe du football de plus en plus sensible aux fonds extra-européens, pas toujours transparents, le débarquement d'un illustre inconnu canadien, débordant d'idées mais pas de pétrole, dans le club français le plus emblématique de ces vingt dernières années, alerte les consciences. Ainsi, à quelques encablures de la date butoir du 26 février, la DST, les RG et TRACFIN (cellule anti-blanchiment du ministère des finances) se mettent en branle pour effectuer des recherches sur la probité du futur repreneur. La DST et les RG ne signalent rien d'anormal.TRACFIN, de son côté, ne peut exercer son travail de traçabilité qu'une fois les fonds versés sur un compte bancaire français. Or c'est l'arlésienne de ce côté-ci !

Est-ce la pression des services français ou la difficulté à réunir les sommes nécessaires, qui poussent les avocats de Jack Kachkar à demander un délai supplémentaire ?
Magnanime car lassé de ce club qui lui cause autant d'ennuis judiciaires (RLD a fait appel d'une décision le condamnant à trois ans de prison avec sursis et 375 000 euros d'amende dans le cadre des transferts de l'OM) que de déboires pécuniaires (il aurait investi environ 200 millions d'euros personnels depuis 10 ans), RLD autorise le report de la vente au 23 mars.

Plus le temps passe, moins Jack Kachkar est visible (mais pas risible). Absent des tribunes du Vélodrome, inexistant à la Commanderie (centre d'entraînement de l'OM), hors champs des médias, le brouillard Kachkar s'épaissit à mesure que la clairvoyance des observateurs avisés du football augmente.
Au soir du 23 mars, le couperet tombe ! Les services du président de Marseille annoncent que les négociations sont définitivement rompues, avec celui qui a fait accroire aux fans de l'OM qu'il fallait désormais compter autant avec lui qu'avec la bonne mère. Rideau sur l'énigmatique chevalier blanc, et fin de la tartufferie !

Aux dernière nouvelles, Jack Kachkar se dit " très engagé dans le projet de rachat " de l'OM.  L'espoir fait vivre !

Publicité
Publicité
Publicité