Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
balleperdue
balleperdue
Publicité
Derniers commentaires
Archives
balleperdue
27 mars 2007

Au bal masqué !

Si Tartuffe existait de nos jours, il aurait assurément sa place au panthéon du microcosme marseillais. L'imbroglio de la reprise de l'OM, par l'inénarrable repreneur déchu, Jack Kachkar, a montré que les courbettes pouvaient se transformer subitement en tâcles assassins.

Le 23 mars, Robert Louis Dreyfus ( RLD), propriétaire du club, annonçait que l'homme d'affaires canadien ne serait pas son remplaçant. Ce dernier, n'ayant pu réunir les fonds indispensables à la reprise et à la pérennité de l'entité olympienne, a été définitivement écarté des desseins de l'OM. Ce carton rouge délivré par l'arbitre Dreyfus a confirmé le doute sur le sérieux et les promesses, aussi dithyrambiques qu'irréalistes, du personnage exotique.

Mais avant vouer aux gémonies celui qui eût droit à son quart d'heure de gloire marseillaise, tous ceux qui voient l'OM avec des yeux de Chimène ont bien caressé dans le sens du poil le peuchère Kachkar !

Au rayon des pharisiens, le monde politique local se taille une belle part du lion. Jean Claude Gaudin, maire de la ville, n'avait pas daigné s'inquiéter de l'arrivée d'un investisseur venu de loin et peu au fait des choses du football. L'absence de réaction publique du premier magistrat de la cité phocéenne pouvant se lire, alors ,comme un blanc seing accordé à la reprise de l'emblématique club. Son premier adjoint, Renaud Muselier, se permettait même, l'argent n'ayant pas d'odeur pourvu qu'il soit abondant, de ne pas jeter la suspicion sur le repreneur désigné, en déclarant : " Jack Kachkar dispose de la caution des plus grandes banques mondiales. Il a fait preuve de transparence sur l'origine des fonds". A tel point que personne n'en a vu la couleur ! Et Robert Louis Dreyfus, qui n'est pas daltonien, a compris qu'il ne voulait pas être marron plus longtemps. Cette reprise en main du patron a, comme par enchantement, été unanimement saluée. Jean Claude Gaudin alla de son couplet en félicitant le propriétaire du club, griffant au passage son adjoint,  pour " sa décision de ne pas vendre l'OM coûte que coûte ".

Du coté des dirigeants, on n' est pas en reste. Pape Diouf, président en exercice de l'OM, a longuement paradé devant micros et caméras en compagnie du potentiel impétrant, en janvier et février. Sa position, et ses intérêts personnels, dictaient sans doute une attitude difficilement rebelle vis à vis d'un homme annoncé comme son futur patron. Mais l'ostentation et le discours un peu trop positifs du dirigeant olympien, à l'égard du Canadien, empruntaient trop souvent les atours d'une rhétorique impeccablement diplomatique. De la diplomatie à la franchise, il a fallu la fin de non recevoir décidée par RLD le 23 mars. Et Pape Diouf de balancer le fonds de sa pensée en déclarant que cette décision est " un geste fort de ne pas sacrifier le club à l'aventure Kachkar".

Tout le monde est donc soulagé du coté du vieux port. Il parait que l'on sait ce que l'on perd, mais pas ce que l'on gagne ! Et ceci est bien valable pour tout le monde !

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité