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6 novembre 2007

La France qui gagne

Si tous les observateurs s'accordent à dire que le championnat de France est plutôt médiocre en terme de spectacle, c'est que nos clubs n'attirent plus les stars. La raison souvent invoquée par les autorités du foot est le désavantage fiscal de notre modèle économique. En effet, un joueur de Ligue 1 coûte deux fois plus en charges, à salaire identique, que celui du championnat d'Angleterre.

Le football français serait donc moins riche au final. L'argument est recevable mais il n'est pas suffisant à expliquer la fuite des crampons vers l'étranger et son corollaire, l'appauvrissement de notre championnat. Les raisons sont aussi ailleurs !

Ainsi le dernier bilan du marché des transferts de l'intersaison 2007 montre que les présidents de Ligue 1 ont fait de belles affaires. Ils ont vendu leurs joueurs pour 178 millions d'euros quand ils n'en achetèrent que pour 45. Bilan : une belle plus value de 133 millions d'euros.

L'exercice précédent, 2006, avait déjà permis aux clubs d'engranger un bénéfice de 15 millions ( 76 millions d'achats contre 61 de ventes) alors qu'en 2005 ils accusèrent un déficit de 37 millions ( 92 contre 55). Autre source de satisfaction le bilan comptable des clubs français, sur la saison 2005/2006, qui s'est clôturé sur un excédent de 28 millions d'euros. Il faut remonter à 1999 pour retrouver un résultat positif !

A la bonne santé financière du foot français, grâce à l'action de Direction Nationale de Controle et de Gestion (DNCG) dont le rôle est de contrôler les finances des clubs, s'ajoute le pactole de la Ligue Professionnelle de Football (LFP). Ainsi sur la période 2005-2008, la LFP aura encaissé chaque année 600 millions d'euros en faveur des clubs pour que Canal Plus jouisse de l'exclusivité des droits télévisuels du championnat.

Cette manne tombée du ciel aurait donc pu s'investir dans l'achat de vedettes pour animer notre championnat. Que nenni ! Les dirigeants des équipes professionnelles ont préféré dépenser pour leurs stades, espérant ainsi augmenter les revenus tirés de cette politique, ou pour leurs installations sportives. Ils ont également favorisé le pouvoir d'achat des salairiés-joueurs.

Résultat de cette inflation : le passage du salaire moyen hors prime de 35 000 à 44 000 euros bruts, en deux saisons, pour un joueur de l'élite. Une bagatelle au regard des 145 000 euros des footballeurs anglais ou aux 45 500 euros de ceux de deuxième division britannique. Mais une raison suffisante pour apprendre la langue de Shakespeare !

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